Les 9 et 10 Novembre 

Le 9 Novembre

Comment décrire la famille Indienne ? N’y a t-il pas de meilleurs façon pour en parler, avec précision, qu’en vivant immergé parmi elle ? Hormis une bonne autobiographie, ou un long documentaire, un simple voyageur peut-il se faire facilement une idée de ce qu’est une famille Indienne ? Non, c’est une évidence ; les Indiens sont curieux, mais n’ouvrent pas leurs portes à quiconque; il aura fallu une rencontre à Udaipur il y a maintenant un an, durant un coucher de Soleil, ainsi que de long mois d’échanges épistolaires, pour gagner un ami, qui voudrait m’accueillir chez lui et me considérer comme son propre frère. 

Emilie étant une inconnue, son rôle était encore incertain quand à sa place dans la famille, s’agissant d’une amie de longue date, je ne me faisais aucun soucis; mais sait-on jamais ? 


Alors ? Qu’est-ce qu’une famille Indienne ? 



Emilie et moi pourront vous livrer cette confidence, et permettez moi de vous la raconter de mes yeux. 



Je vais tâcher de vous raconter cette première semaine par ordre chronologique et ainsi, vous pourrez suivre mes différentes pensées à se sujet, rédigées tout au long de notre semaine dans la Cité de la Joie, à Kolkata, au ……… Beleghata Main Road ; Une petite maison jaune, aux deux portes, aux deux fenêtres, face à un enchevêtrement de rues dessinant comme un petit square au calme du raffut de la grande rue à seulement 20 mètres. Un bassin d’eau polluée au centre de toutes ces rues et maisons, un tapis rouge et un autel comme jardin.



Le 8 Novembre, il était aux environs de 5 heures du matin, notre taxi nous déposait aux pied de notre ruelle; cette rue que hier m’était inconnue. Dans cette rue je le savais, une famille entière nous attendais ; à commencer par Swapan Dhar, le père de Sourav, qui était là, à la sortie du taxi. J’avais en mémoire les photos que Bhai* m’avait envoyé, je m’étais répété inlassablement en tête les différents prénoms et surnoms de cette nouvelle famille que je découvrirais ; La pudeur et l’envie de paraître tel un Français et ami idéal me retournais l’estomac. Escorté par Kaku* et Bhai, nous étions là, devant cette petite porte ; Sourav frappa alors, et criait afin qu’on nous ouvre « Amaa* ! Amaa ! »



Sanchita Dhar nous ouvrit alors la porte, sourire timide aux lèvre, nous entrions dans cette petite maison jaune.

La pièce était moyenne, poussiéreuse, le sol de pierre sec gris et poli par les foulées nombreuses durant de nombreuses années. Une grande table à la nappe de plastique fruitée sur la gauche, une colonne d’où nous observaient les portraits de Kali et Durga sur la droite; au fond un poste de télévision dont la housse noire de poussière laissait a peine deviner ses contours. Dans le prolongement, une seconde plus petite pièce, Sourav nous montra un grand Lit de prime abord tout à fait confortable, à la housse fleuries également et garni de nombreux coussins. Le sommier était pourtant de palmes tressées et le matelas de paille dur comme du bois. Ça pour sûr, c’était du lit.
Une petite commode pleines de produits de beauté ou nous pourrions déposer nos trousses de toilettes et vider nous poches le soir. Une sorte d’échelle de bambou nous servirait à étendre nous affaire.



«  Ces deux pièces sont pour vous, j’espère que ça vous convient ? Sinon « my mum » m’a dit de ne pas hésiter à demander et nous vous prendrions un Hôtel ! Moi je pense que ça ira, mais vous savez c’est une vieille vieille maison, notre vieille vieille maison, car vous savez, mamie est malade et elle doit aller souvent à l’hôpital à coté, mais ça va aller hein Bro ? Sinon dites-le ! Hein Emilie it will be good hah ? Sinon je prend un hôtel !  je m’inquiète plus pour notre salle de bain, qui est bien plus rudimentaire encore. Mais ça ira ? heh ?

- It’s okay ! No problem ! » lui répondions-nous tous les deux en choeur.


Toute la maisonnée était éveillée, nous attendais dans cette petite pièce de vie : j’étais surpris, ce grand et rude homme en costume sur la photo qu’était Swapan Dhar le père de Sourav, m’arrivait finalement à la poitrine et paraissait si simple et doux en Doti et chemise à rayures. Cette fière Sanchita Dhar, au sourire pincé, timide mais généreux et bienveillant était à peine moins grande que son mari. Binapani Dhar, l’auguste ainé, mère de Swapan et grand-mère de Sourav, était minuscule, sa taille peinant presque à atteindre le haut de mon ventre, frêle comme un herbe sèche et voutée par de nombreux printemps, cette petite dame aux lunettes rondes respirais l’humilité, la sagesse et la gentillesse; elle avait 90 ans. Et que dire de la petite soeur ? Je n’avais jamais vu de photo, je ne connaissais pas son âge, aussi le jeu avec Émilie était de le deviner durant l’avion afin de savoir si nos cadeaux de Diwali lui plairaient ; Émilie planchait sur un 14 ans, moi sur un 18 ; A la vue de Susmita Dhar, Émilie rayonnais, cette jeune poupée aussi adorable qu’espiègle, à la voix cristalline et fluette était haute comme le haut de mon ventre. « Yeaaaah ! finalement mon bougeoir avec les bougies coeurs ira parfaitement à cette petite fille !!! » me chuchotais ma camarade.

 

« TEA TEA TEA ? haah  Neh eh ?
 
- Ma mère parle très peu anglais, mon père et ma grand-mère non plus, Bonu* un peu, je jouerais le rôle de traducteur, du Thé ? nous chuchotait alors Sourav, dans un Anglais épicé parfaitement fluide.



Sanchita s’engouffra alors par la petite porte de notre chambre dans une minuscule alcôve qui servait de cuisine, d’une simplicité aussi incroyable que sa non conformité aux dogmes occidentaux : Pas de lavabo, une simple gazinière « de camping » aux deux feux, une bonbonne de gaz sous ce frêle morceau de bois qui soutenais cette gazinière et ces deux énormes fait-tout. Un minuscule plan de travail ou reposaient un amoncèlement d’ustensiles, d’épices et de boîtes de condiments; les assiettes tasses et vaisselle par terre prèt de la porte qui mène à ce petit morceau de chemin en guise de cour. Un simple frigo. Beaucoup de simple n’est-ce pas ? C’est pourtant bien le mot de cette cuisine, à l’image de cette famille. Dans cette allée qui menait à un autre petit bâtiment qui servait de seconde maison, une ribambelle de seaux d’eau. Dans l’autre bâtiment enfin, deux autres petites chambres ou s’entasseraient dans l’une, Binapani (la grand-mère), Sanchita (la mère), Susmita (la soeur) sur un lit jumeau du notre ; et dans l’autre qui servirait de garçonnière pour Sourav et son père.


Evidemment, aucune isolation, la vue était directe sur le toit, hormis de ces deux chambres ou le plafond était aussi constitué de palmes tressées, mais à l’isolation phonique inexistante.


Pourquoi suis-je en train d’appuyer la description de l’isolation ? Car la fameuse salle de bain se trouve entre ces deux pièces, le long d’un couloir (la suite couverte de la petite allée à ciel ouvert qui liais les deux bâtiments).


Cette salle de bain parlons en : un carré de 2X3 m, une chiotte turque, un trou d’évacuation, trois seaux (deux grand remplis d’eau froide prêt de l’évacuation et un petit prêt de la toilette), une égouttoir à l’entrée, au sol deux petites dalles de porcelaine blanche qui servaient de marqueur pour poser les pied pour prendre sa douche, accroupis et sans toucher directement le sol. Voila, c’est tout. Autant dire rudimentaire effectivement, et le fait d’entendre jusqu’au soupir de mes hôtes dans ces deux autres pièces terminaient de m’enthousiasmer ; j’aimais bien ce genre de vie simple, je m’y faisais.



Revenons en aux faits, je pense que vous, chères lecteurs saurez vous imaginer cette demeure sans peine.



Ainsi une petite dizaine de minutes auront suffit à Sanchita pour nous concocter un délicieux Chaï encore meilleur que dans mes souvenirs. Le petit plateau contenant deux petites tasses et deux petits biscuits Marigold chacun, nous dégustions et savourions Emilie et moi. Pour ma part je me répétais inlassablement, le sourire aux lèvres « enfin, me revoilà dans mon autre chez-moi ». Sitôt notre coupelle bouillante vidée, j’offrais rapidement la bouteille de Mouton Cadet et de Möet&Chandonque j’avais acheté au Duty Free Parisien aux Parents; les dieux soient loués, elles n’avaient pas souffert durant le transit entre Mumbai et Kolkata.  J’avais évidemment pris soin de demander si ils aiment le vin avant de les acheter. J’offrait les petits Tour Eiffel en Porte clef à Susmita, qui me remercia par un adorable « Thaaankyouuuuu » ; et donnais à Sourav une petite affiche de peinture Parisienne représentant la Tour Eiffel et les Champs. Ils étaient ravis, tous ; notre relation commençait idéalement.

Durant la première journée, peut-être un peu aussi la seconde, il y avait une sorte de flottement entre chacun de nous ; autant Emilie et moi, que la famille (hormis Sourav) étions timides, presque gênés de la moindre action. Nous n’osions pas dire autre chose que « merci » et « sil vous plait », nous finissions nos repas sans faire le moindre faux pas, nous tâchions de montrer un maximum de sourire et de politesse. Tandis qu’eux nous demandaient toujours si nous allions bien, si tout était parfait, si nous voulions de plus grosses portions. Cette timidité et ce flottement volèrent en éclat rapidement, laissant place à un profond respect mutuel, sous les yeux et les sourires tendre de notre Aunty*, uncle* and Soeurette.

Ah au fait je peux le dire maintenant ? Susmita, Bonu, notre petite soeur ? Vous savez la petite poupée ? ce n’est que le lendemain qu’à la question d’Emilie, Sourav nous révélait qu’elle avait non pas 14 ans….Mais 21…. Voila, comme ça c’est dit. Pour le reste je vous invite à consulter mes photos pour vous faire une idée de cette petite famille. 



Notre premier objectif durant cette première journée était de retirer quelques liquidités, bien que nous ne sachions pas à l’heure actuelle à quel point le mot « Family guest » portait bien son nom. Avec Sourav je suis allé au coin de la rue à l’ATM le plus proche, me souvenir qu’il fallait enclencher et retirer la carte rapidement…Pin Number …. Withdrawl…Current….3000 roupies (environ 40 euros) et emballé c’est pesé. Emilie refera le chemin avec moi, pour qu’elle commence à s’habituer au sentiment d’oppression et de suffocation des rues sableuses de la banlieue est de Kolkata. 

Surprise également d’apprendre que tout cet amoncellement de taudis vétustes étaient en fait les lieux de résidence des classe moyennes supérieur, rien à voir en effet avec le Bidonville de Kolkata ou le simple fait d’y pénétrer vous soulève le coeur à en vomir.



De retour chez nous, un nouveau thé nous attendais, nous souhaitions nous rafraichir et tester notre première douche au seau d’eau froide, qu’en dire ? Kakima fit bouillir une casserole, un pichet de plastique servirais à mélanger l’eau chaude et l’eau froide, accroupis, un coup de savon, et voila, la première douche à l’Indienne consommée. On se sèche, on s’habille dans l’eau stagnante au sol, mais on sent bon, frais et reposé.



Déjà un plat nous attendais, un énorme Tali chacun, au moins 350 grammes de riz, un bol de pommes de terres à la sauce pimentée, un dhal, des Gulab Jammun, des gâteaux, bref, le luxe. 
Emilie ne savait pas manger avec ses main, il fallait que je m’y remette, et nous nous sommes jetés à l’eau. Nous avions des cuillères et fourchettes disponible, mais nous ne voulions pas céder à la facilité. Le repas était un délice, hormis les deux piments rouges caché dans la sauce des pommes de terre que j’ai croqué et avalé tout rond et auront valu un bon petit incendie buccal et de jolie petites larmes, sous les rires de Bhai.


Les rues de Beleghata nous attendaient alors, notre repas avalé, nous souhaitions découvrir le voisinage. Sourav devais nous présenter du monde, nosu étions attendus de partout, les Français étaient vraisemblablement l’attraction principale du quartier durant cette semaine.

Dehors, face à notre maison, un petit banc ou étaient assis Binapani et une autre de ses copines mémé, dans la rue adjacente, avançait à pas de tortue une autre mamie, voutée en croissant de lune, sa calme tremblotante, elle rejoignait ses deux vieilles copines, à passer leur temps sur leur banc à parler. Chaque jours je les verrais, Binapani me souriant avec un petit regard malicieux, je m’amusais tellement de voire ses trois grand-mères née sous occupation Britannique discuter, assises sur ce petit banc de pierre blanche. 
Quelques mètre plus loin, quatre jeunes s’activaient à préparer un autel dédié à Maa Kali. Diwali commençait dès aujourd'hui. Je vais vous développer très prochainement cette fête religieuse immensément réputée, ce « festival » comme il aime l’employer


Sourav, en plus d’être consultant en droit et en taxification, était aussi « professeur » bénévole d’anglais, de math et d’économie ; il faut distinguer nos professeurs bien français titulaire d’un CAPES en France, d’un professeur « bénévole » Indien ; pour quelques roupies, si l’on possède un certain savoir dans un domaine, n’importe qui peut se prétendre professeur ; trouver une petite chambre ou recevoir deux ou trois groupes de cinq ou six jeunes (ou enfant, s’agissant de Bonu) et enseigner durant une ou deux heures.
C’était exactement ce qui nous attendais ; Sourav souhaitais nous présenter deux de ses groupes d’élèves, dans une des chambre de son frère de coeur Rajib, qui vivait à une vingtaine de minutes de chez nous ; Ne me demandez pas comment décrire le chemin, c’est un labyrinthe de ruelles typiquement indien. 


Dans une minuscule pièce qui contenait tout de mère une grand lit, et trois ordinateurs du siècle dernier ; 5 jeunes entraient un a un, s’asseyant autour d’Emilie, de Sourav et de moi. Après les salutations de rigueur auprès de la mère de Rajib, cette dernière lui fit nous apporter du thé et des petits gâteaux.

Les jeunes, entre 18 et 22 ans étaient enthousiaste mais timides, ces quatre garçon le sourire rougit en coin étaient gênés et amusé de nous voire à quelques centimètres d’eux, aucun de nous n’osait prendre la parole en premier avant que Sourav ne lance les conversations.
Que pouvions nous leur apporter ? une petite leçon culturelle Française, notre hymne, leur apprendre à saluer et entamer une conversation en Français que j’écrivais minutieusement sur un cahier tout en traduisant en Anglais.

Nous leur déclarions aussi notre amour pour leur pays, je chantais quelques airs de mes Bollywood préférés devant leurs yeux médusés car, à leur goût, je prononçais pas trop mal toutes ces paroles qui n’avaient pour moi aucun sens si ce n’est une musicalité exquise. L’heure passait vite, très vite, et il était temps pour eux de nous quitter afin d’accueillir un second groupe, après une petite pause cigarette et rebelote, cette fois face à une groupe de quatre filles et trois garçons. Les mêmes questions, les mêmes réponses, où est Paris ? qu’est ce qu’on mange ? Qu’est ce qu’on écoute ? Comment on parle Français ? Qu’est ce que l’Inde pour nous ?
Ces petites rencontres auront cimenté notre première journée. Emilie et moi savions que nous étions attendu, mais à ce point et par autant de personnes ? C’était surprenant. La mère et tout le reste de la famille de Rajib, les soeurs, les tantes, souhaitaient nous revoir; le rendez-vous était prit pour le lendemain.  Il était alors l’heure de retourner vers notre petite pièce de vie ou un second énorme repas nous attendais. Sourav offrit alors son cadeau de Diwali à Emilie en avance, un somptueux Sari rouge, son premier, un symbole, l’aventure était belle et bien entamée.

La nuit tombait rapidement aux alentours de 16h30, nous recherchions alors à booker le train pour Varanasi le Dimanche 15 Novembre, un semaine après notre arrivée. Il fallait aussi acheter de l’argent, en vue de l’offrande à la Déesse Durga, durant la Durga Puja, Sourav et moi avons choisit deux petites pièces d’argent.

La rue principale était alors toutes illuminées de guirlandes, les concerts, joueurs de Tablas, de flutes et d’harmonium, des autels immenses dédiés à Maa Kali partout, mis en scène, tantôt dans un décor du film Narnia (ne cherchez pas pourquoi, j’ai pas compris non plus, c’est le délire du créateur), d’autre dans des décors de la mythologie Hindouiste, mais toujours cette grande dame noire à la langue tirées, aux quatre mains ensanglantés, portant autour du coup un collier de têtes ou de crânes humains, dansant sur le corps de Shiva. Partout, la folie furieuse d’un pays dont la ferveur était égale à l’ampleur des festivités qui s’y raccordaient. Les pétards commençaient à tonner timidement, le gros de la fête était pour les jours à venir, et nous devrions revêtir des costumes de fête pour l’occasion. Il s’agirait donc du programme du lendemain.

Nous retournions alors, prendre un douche, nous brosser les dents, et dormir paisiblement, cette semaine était pleine de promesse ; ma machine enregistreuse de rêves tournait à plein régime.




Le 10 Novembre, un bien drôle de réveil, une jeune fille assez pauvrement vêtues entra dans notre « duplex », et commençait a balayer sous notre regard médusé; il s’agissait de la femme de ménage, qui, tous les jours à vingt heures venait passer le balais (entendons nous, ce n’était pas du ménage digne d’un monsieur propre, mais c’était tout de même ça), laver les vêtements de la famille, ainsi les miens également. Elle était plutôt bien payée, environs deux cent euros par mois pour deux heure de travail par jour, c’était presque du luxe pour un pays pareil.

Notre après midi était bloqué et nous permettais de rejoindre un mall pour acheter Kurtas cliquantes, Salwar Kamez brillantes et colorées pour Emilie et des tenues dignes de faire honneur à Diwali et aux dieux. Les déambulation dans les rues, du midi au soir toujours ahurissantes.

La famille continuait de nous offrir autant d’hospitalité que possible ; le père me lavait les mains après avoir engloutis les repas copieux concoctés par Sanchita, du thé, du riz, du riz, encore du riz, et de la sauce, beaucoup de sauce, de l’huile, encore de l’huile et des gateaux baignant dans le sirop de sucres ; notre estomac ne tarderait sans doute pas à se rebeller devant tant de mets aussi copieux.

Susmita débarrassait le plateau de thé, Sourav les assiettes ; mais jamais les parents ne dineraient ou déjeuneraient avec nous, ils nous laissaient entre nous les jeunes et se reculaient dans leur chambre de l’autre bâtiment. Nous dormions assez tôt, aux alentours de minuit, ou plutôt Emilie et les autres, pour ma part, je commençais déjà à travailler mes notes, mes photos, en attendant d’acquérir une carte Sim et Internet pour reprendre une communication avec la France.