A mon père, à ma mère, sans qui je n’aurais eu le courage de partir et qui ont su m’aider, avant tout moralement à tracer mon chemin.

A mon frère, ma soeur, qui ont su me motiver, et m’appuyer, m’épauler.

A ma tante et ma cousine qui m’ont soutenu dans un départ effrayant, qui m’ont chaleureusement ouvert les portes de chez eux avant de me jeter dans l’inconnus.

A ma famille, qui m’apporte l’appuis et la fierté d’accomplir une belle chose et un génial projet.

A mes amis, qui m’ont encouragés, a qui j’ai partagé mes doutes, mes craintes et mes prévisions.…J’étais si loin du compte.
A vous tous lecteurs qui me suivez et partagez mes émotions, je vous remercie vraiment !



Et enfin.



A Raj. A Manjur. A Pratik. A Aishani, Daisy et Ankita. A Sourav, Arup, Soumya et Tanmoy. A Kamal et Shelendra. A Anand, Suvash, Choden et Rati. A Patricia et Guy,. A Janine et Rishi. A Kushal. A Pemba et Gobind. A Nick, Rati et Kanwar. A Rakash. Aux gars de Ganpati, aux ptits mecs de Paharganj. A Matthieu. A mes petits moines de Darjeeling. A Hans. A Prim et Samvu. A Naresh, Askar et Sameer. Aux gamins nageurs d’Udaipur. Aux enfants du Désert. Aux peuples des Montagnes. A mes amis Sikhs du marché d’Amritsar. A Papaya et Michael Jackson. À Bijoux. 



Un mois aura suffit à me bouleverser. M’exalter. Exhumer la plus belle des vies. Me sur-exciter. Me libérer. Rire. Sourire. Mourir de chaud et de froid. Pleurer d’émotion et de douleur. Me battre pour des valeurs, des causes, des défis. Un mois aura suffit à faire de moi une meilleur personne. Et c’est aux personnes mentionnées que je le dois. Je leur dois tellement. Tellement.



Je me souviens de tout comme s’il s’agissait d’un instantané. La nostalgie et le simple fait de repenser à ces magnifiques personnes me brise le coeur. Peut-être reverrais-je certains, je ne reverrais sans doute jamais certains autres. Je sais en tout cas que la première chose à faire à mon retour chez moi sera de brûler un encens, sonner la clochette, et offrir des fleurs au premier gamin que je croiserais, afin de leur rendre hommage et de leur envoyer à travers le cosmos mes pensées les plus profondes et un amour infini.



L’Inde vous caresse le morale, tout comme elle peux vous le détruire. Je n’ai connu que la première alternative. Ce pays immortel, aux cultes pluri-millénaires, aux dogmes d’un autre temps et aux cultures si diverses. Soyez certains que vous n’en ressortirez pas indemne si, comme moi, vous vous jetez à corps perdu au pays de la Trimurti. Ne vous attendez pas à des vacances, et c’est tant mieux. Attendez vous plutôt à vous remettre en question, et à faire évoluer vos mentalités. Imaginez une centrifugeuse morale. Voyez un Kaléidoscope. Humez les délicieux parfum de Camphre de Cumin et de Cardamome. Délectez-vous des des Paneer, des parantha et des naans, des Gulab Jamun et des Currys. Abreuvez vous de merveilleux Lassi, incroyables Chaï (plus vous irez à l’est, plus il sera épicé) et de juteuses grenades.

Attendez-vous à avoir le coeur serré devant la misère, indescriptible, des enfants, des intouchables, des chiens ; Mais gardez la tête haute et le moral, ils n’ont pas besoin de votre pitié, et vous n’avez pas besoin d’une dépression, la vie est ainsi faite et vous n’y changerez rien.

Laissez vous emportez dans la torpeur des muezzins, des cloches des temples, des chanteurs du Temple d’Or, des Pujas Ganga de Bénarès, des Mantra Himalayens. Priez la vie, rendez hommage à la mort, mais surtout ; vous ; restez vivant à l’intérieur et extérioriser vos angoisses, alors bannissez les, dites leur adieu et jouissez de votre nouvelle liberté. Soyez libre. Autorisez vous la compassion, interdisez vous la pitié. Soyez humain, respectez les dogmes, chérissez l'autre, il vous le rendra au centuple. 
Vasudhaiva Kutumbakam.


Je me revois, perdu et apeuré mon premier jour à Delhi, perdu à Connaught place, n’osant pas aller seul à la gare, n’osant pas sortir après la tombée de la nuit. Ce journal est une bonne chose, car il est rédigé au jour le jour et permet de vraiment me rendre compte d’évolutions dans mes points de vue. (Je m'excuse d'ailleurs du grand nombre de fautes d'orthographe, j'ai eu à rédiger très vite, toujours d'une traite, pour ensuite continuer mon aventure, ne balayant que très rapidement certaines énormités flagrantes à la relecture; je corrigerais tout cela à mon retour) Une chose demeure à chaque fois, l’émerveillement et le bonheur.

J’aurais accomplis un rêve, un projet fantastique. Je désirais de belles photos, j’ai obtenu de magnifiques souvenirs et tellement plus, tellement, tellement, plus que de belles photos ; Avec elles sont imprimées tout autant de grande histoires, d’immenses épopées et de petites anecdotes, de positivisme et de merveilles.


J’aurais emprunté presque tous les moyens de transport existants, ne manque que l’éléphant, le cheval et la fusée.



De la torpeur de Delhi en passant par le Taj Mahal immortel. De Jaipur la Rose des rois, à Udaipur, la Blanche des Eaux. De Jodhpur la bleue des Sadhus à Jaislmer. De ma renaissance dans le désert à ma profession de foi à Amritsar. Du Rajasthan, terre des Roi, au Punjab sacré des Sikhs. Varanasi l’éternelle Bénarès, cité des vivants et des morts. À Darjeeling, royale ancienne colonie en passant par l’Himalaya et ses infinis sommets.



Je me serais laissé peu de répit, j’aurais pourtant souhaité m’empêcher de dormir.

Lorsque je regarde mes photos, j’ai du mal à croire que je les ai prises, et pourtant je me souviens de chaque instant, chaque seconde qu’elles représentent pour moi. Plus que la soie de Bénarès, ces photos ont une valeur absolument absolue et incommensurable. Pour vous lecteurs, elles seront belles (j’éspère), pour moi elle seront tout autant de témoignages de la clé d’un toute nouvelle histoire de ma vie, d’une étape charnière ou je n’ai plus peur.



J’embrasse la vie que je maudissais par le passé. Je chérie tous les dieux que je ne comprenais pas avant. J’observe ce qui auparavant aurait été anodin, qui aujourd’hui est une pépite. Je prends le temps, mais je ne le laisse pas s’écouler sans moi. 



J’aurais réussi à faire des progrès en anglais, à tenir des conversations toujours passionnantes, sans que la langue ne soit un frein. Je me serais délecté des petites tentatives d’arnaques des marchands, le sel de mes périples. J’aurais eu quantité de chauffeurs de Tuk-Tuk pour tout autant de marchandages féroces. J’aurais compris que le klaxon sert là-bas à dire « dégage » comme « merci ». 


J’aurai vu les dunes, j’aurais contemplé l’infinité du ciel. J’aurais vu l’Everest, j’aurais admiré les différentes teintes des montagnes Himalayennes. J’aurais vu plus que de beaux saris, j’aurais vu la splendeur et la grâce de femmes prudes et affirmées. J’aurais vu plus que des pauvres aux dents pourries, je me serais délecté de leur sourires.


Eternelle Lakshmi. A toi Inde. 




Sat Sri Akaal.


Oṃ maṇi padme huṃ.


Namaskar.




Namaste.